Reconstruction paléoclimatique de l'Ordovicien
Les 10 genres les plus représentés de la période Ordovicienne
Leptaena
Le genre Leptaena, communément appelé « lamp shell », est un type de coquillage marin articulé de la famille des brachiopodes. On le reconnaît par sa coquille en éventail ayant des ondulations concentriques concaves et convexes à partir de la jointure de ses deux parties. Ces ondulations étaient aussi légèrement striées perpendiculairement. Ils se nourrissaient de particules en suspension dans l’eau en la filtrant (Ordovician Atlas, 2014). Leptaena faisait 0,75 pouces de long et 0,875 pouces de large et il est un des brachiopodes les plus communs en Amérique du Nord (Racicot, 2009). Dans les accessions soumises aux analyses, le genre Leptaena est représenté à 3,1% des espèces totales.
Classification
Fillon Brachiopoda – Classe Strophomenata – Ordre Strophomenida – Famille Rafinesquinidae – Genre Leptaena (Ordovician Atlas, 2014).
On retrouve Leptaena partout dans le monde au fil des périodes où le genre est représenté (Boucot & Arndt, 1960). Ils ont été recensés en Asie, en Europe, dans la péninsule arabique (Baltic diversity, 2013) durant les périodes Carbonifère, Silurienne, Dévonienne et Ordovicienne. Pour la période Ordovicienne qui nous intéresse, des fossiles de Leptaena ont été particulièrement observés au Canada dans les provinces du Québec, de l’Ontario et des Territoires du Nord-Ouest, mais aussi au Royaume-Uni, en Chine, en Norvège et aux États-Unis, dans les états de Géorgie, Indiana, Kentucky, Nevada, Missouri, New York, Ohio, Oklahoma, Pennsylvanie, Tennesse et Virginie (Fossilworks, 2014).
L’ancêtre parent du genre Leptaena est Leptaeninae et les descendants sont les Leptaena (Leptaena), Leptaena (Ygdrasilomena), Leptaena convexa, Leptaena sericea et Leptaena trifidum (Fossilworks, 2014). Aujourd’hui, c’est un genre complètement éteint (Ordovician Atlas, 2014) et les fossiles retrouvés ont permis de dater les années d’existence de ce genre de 471,8 Ma à 336 Ma (Fossilworks, 2014).
La niche écologique de Leptaena est les fonds marins, où ils se nourrissaient en filtrant passivement les nutriments en suspension dans la colonne d’eau (Fossilworks, 2014; Ordovician Atlas, 2014). On les retrouve dans des environnements majoritairement marins, le long des récifs coralliens, autant au large que dans les zones de transition et les zones côtières (Fossilworks, 2014). C’est un genre solitaire et stationnaire et les Leptaena s’attachaient au substrat par un pédicule protubérant sortant du foramen de la valve ventrale (Harvard, 2004a). Ce genre se distingue des autres genres de la même famille justement par la taille de son foramen qui est un petit trou à la base de la coquille (Morrison Cocks, 1968). Les études le concernant sont Williams et al., 2000; Cocks, 2005; et Villas & Cocks, 1996. Ces études servent surtout au classement et à la taxonomie des espèces.
Le milieu dans lequel on retrouve Leptaena correspond au type de milieu généralement acceptés pour la période de l’Ordovicien, c’est à dire des milieux aquatiques. En effet, l’Ordovicien est considéré comme une période de submersion des continents par l’océan (Coenraads & Koivula, 2012). Durant l’Ordovicien moyen, le climat était chaud, ensoleillé en Amérique du Nord, en Europe et en Sibérie. Le climat était globalement tempéré avec les continents en partie inondés, créant des mers tropicales intérieures favorisant la prolifération de la faune aquatique tropicale (Scotese, 2003). Le genre Leptaena et sa distribution (Amérique du Nord, Europe et Asie généralement) correspond donc avec le milieu majoritairement marin et chaud de l’Ordovicien dans ces régions.
Iocrinus
Le genre Iocrinus fait partie de la classe des crinoïdes qui a existé durant l’Ordovicien moyen et supérieur (Ordovician Atlas, 2014). Il est constitué d’une coupe conique inversée ayant 5 bases/pieds et un corps court et robuste avec des bras allant jusqu’au nombre de 8, ces bras étant longs et fins (Ordovician Atlas, 2014). Relativement petite, la taille de Iocrinus pouvait aller jusqu’à 0,35 pouces et 0,67 pouces au plus large. On pourrait comparer ses bras à des plumes de par leur configuration très fines composée de multiples branches fines (Fossilworks, 2014).
Classification
Phylum Echinodermata – Classe Crinoidea – Ordre Disparida – Famille Iocrinidae – Genre Iocrinus (Ordovician Atlas, 2014).
On retrouve le genre Iocrinus dans des formations Ordovicienne principalement au États-Unis dans les états de l’Illinois, de l’Iowa, de l’Indiana, du Kentucky, de New York, de l’Ohio et de la Pennsylvania (Fossilworks, 2014). C’est un genre, aujourd’hui, éteint. Suite à leur extinction, aucun taxon n’a pu leur survivre et continuer la lignée (Fossilworks, 2014). Le genre Iocrinus a pour parent la sous-classe Disparida (Fossilworks, 2014) mais n’ont aucun descendant par contre, on considère les crinoïdes comme étant les ancêtres des oursins et des étoiles de mer actuels (Berra, 2007) . Ils ont été identifiés dans des strates datant de 471,8 à 445,6 Ma (Fossilworks, 2014).
La niche écologique de Iocrinus est dans les milieux aquatiques, spécifiquement dans les fonds marins autant en zones côtières, de transition ou au large (Ordovician Atlas, 2014). C’était un genre solitaire et stationnaire vivant dans les milieux marins benthiques et étant attachés sur du substrat, de la roche ou le fond marin lui même (Ordovician Atlas, 2014). Ils se nourrissaient en filtrant les nutriments en suspension dans la colonne d’eau (Ordovician Atlas, 2014).
Iocrinus se distingue des nombreux taxons semblables, soit plus d’une centaine (Fossilworks, 2014), par une structure particulièrement plus robuste et plus large que les autres types de crinoïdes, tels que les Cincinnaticrinus et les Ectenocrinus (Davis & Meyer, 2009). Il y a de nombreuses études concernant le genre Iocrinus. Les principales études le concernant sont de Donovan & Gale, 1989; Donovan & al. 2011; ou Meyer & al., 2002.
Ils correspondent au type d’espèces pouvant se retrouver à la période Ordovicienne moyenne et supérieure étant donné que c’est un genre vivant exclusivement en milieu marin et que cette période est marquée par la multiplication de mers tropicales intérieures dans les régions nord américaines, européennes et asiatiques où on les recenses (Scotese, 2003).
Hormotoma
Le genre Hormotoma (aussi appelé Murchisonia) est un type de gastropode aquatique (escargot) ayant vécu durant la période cambrienne et ordovicienne (Fossilworks, 2014). Il a une petite coquille en spirale un peu plus haute que large, ronde, grossièrement enroulée et légèrement désaxée. Les cernes de croissance sur la coquille étant très fins et peu visibles (Harvard, 2004c). Sa taille est relativement petite et peut faire environ 12 mm de longueur (Harvard, 2004c).
Classification
Phylum Mollusca– Classe Gastropoda – Ordre Murchisoniina- Famille Hormotomidae – Genre Hormotoma (Paleodb.org, 2014).
Pour la période Ordovicienne, on retrouve le genre Hormotoma majoritairement au Canada : dans la province du Manitoba, les Territoires du Nord-Ouest, le Nunavut, le Québec, la Nouvelle-Écosse et l’Ontario, mais aussi en Australie, en Chine, en Norvège, au Royaume-Uni, et beaucoup au États-Unis dans les états de l’Alaska, Arkansas, Géorgie, Illinois, Iowa, Kentucky, Michigan, Minnesota, Missouri, Ohio, Tennesse, Texas, Virginia, Wisconsin et le Wyoming (Fossilworks, 2014). Le genre Hormotoma a pour parent Hormotomidae (Fossilworks, 20104), mais ce dernier est aujourd’hui éteint, n’ayant donc aucun descendant actuel (Ordovician Atlas, 2014). Ils ont été identifiés dans des strates datant de 488,3 à 416 Ma (Fossilworks, 2014).
Herbivores, ils vivaient dans les milieux aquatiques, plus précisément dans les milieux benthiques, où ils se nourrissaient des dépôts d’algues microscopiques (Fossilworks, 2014). Aussi, ils étaient solitaires et mobiles et ils pouvaient s’agripper et se déplacer autant sur les algues s’élevant du fond marin que sur les surfaces dures du fond (Harvard, 2004c; Ordovician Atlas, 2014). La niche écologique du genre Hormotoma était dans les environnements principalement marins et carbonatés, dans les zones côtières, de transition et au large (Ordovician Atlas, 2014). Les études sont peu nombreuses concernant le genre Hormotoma, aussi appelée Murchisonia, et sont plutôt anciennes, faisant presque toutes référence au même auteur soit Jane Donald et datant de 1895 et 1899.
L’habitat de Hormotoma et les régions où on l’a découvert correspond au type d’environnement prévalant lors de la période ordovicienne la plus ancienne soit un environnement de mers tropicales et chaudes (Scotese, 2003) permettant la prolifération d’algues (Coenraads & Koivula, 2012). Cet période était donc idéale pour Hormotoma.
Ctenodonta
Ctenodonta - épellation alternative Ctendonta - et aussi connue sous le nom de Nucula (Tellinomya) (Fossilworks, 2014) est un genre de la famille des bivalves ayant une coquille relativement lisse, équilatérale et courbée pouvant faire environ 12 à 45 mm de largeur (Harvard, 2004a). Ce genre est nommé de par sa morphologie particulière présentant des dents en forme de peigne le long du bord de la coquille (Schweitzer, 2014).
Classification
Phylum Mollusca – Classe Bivalvia – Ordre Nuculoida – Famille Ctenodontidae – Genre Ctenodonta (GBIF, 2014).
En ce qui a trait à la période Ordovicienne étudiée, la distribution géographique du genre Ctenodonta est très étendue, sûrement due au fait que le genre a survécu sur une plus longue période. On compte donc la distribution majoritairement aux États-Unis, dans les états de l’Alaska, Colorado, Illinois, Iowa, Indiana, Kentucky, Michigan, Minnesota, Nevada, New York, Ohio, Pennsylvanie, Virginie et Tennessee, mais on les retrouvent aussi en Australie, en Algérie, en Australie, au Brésil, au Canada, dans les provinces du Québec et de l’Ontario, et en République Tchèque, Chine, France, Maroc, Corée du Nord et du Sud, Norvège, Portugal, Espagne et Suède.
Le genre parent de Ctenodonta est Ctenodontidae et les taxons semblables sont Alococoncha, Clinopistha, Ctenodus, Ditichia, Dystactella, Mesoneilo, Praectenodonta, Tancrediopsis et Tellinopsis (Fossilworks, 2014). Encore ici, Ctenodonta est un genre éteint actuellement (GBIF, 2014), mais la grande classe des bivalves est toujours présente aujourd’hui. Le fossiles retrouvés de Ctenodonta ont permis de dater les années d’existence de ce genre de 488,3 à 290,1 Ma (Fossilworks, 2014). On peut ainsi remarquer que ce genre a survécu jusqu’au permien (299 à 251 Ma) (Coenraads & Koivula, 2012).
C’est un genre qui vit dans les milieux aquatique benthique et qui se nourris des nutriments et dépôts des fonds marins (Harvard, 2004a). Mobile et solitaire, il vivait majoritairement dans les zones au large mais aussi en partie dans les zones de transition et les zones côtières (Fossilworks, 2014). On distingue les différents genres de la famille des Ctenodontidae de par leur taille et leur morphologie. Les études sont peu nombreuses concernant le genre précis Ctenodonta et concernent surtout la grande classe des bivalves. Par contre, on peut remarquer certaines études qui en font mention soit dans Cope, 2002 ou Leutze, 1956. L’habitat où l’on trouve Ctenodonta correspond au type d’environnement et de climat ayant eu cours lors de la période ordovicienne la plus ancienne soit un environnement de mers tropicales et chaudes (Scotese, 2003).
Triarthrus
Les Triarthrus représentent un genre présent durant l'Ordovicien. Ils font parti de la grande classe des trilobites (Fossilguy.com, 2000). Ces individus possèdent une structure corporelle simple ; ils sont étroits, possèdent un long thorax ainsi qu'une vision parfaite (Fossilguy.com, 2000). La vision parfaite de ces Triarthrus provient de leurs yeux minces qui sont difficiles à voir sur le spécimen (Fossilguy.com, 2000). Par contre, ces derniers sont préservés contre toutes attaques éventuelles (Fossilguy.com, 2000). La taille de ces Triarthrus est variable, par contre la littérature démontre que 90% des espèces mesurent entre 8 et 10 mm (fossil realm, 2014).
Classification
Fillon Arthropode - Classe Trilobite - Ordre Ptychopariida - Sous-ordre Olenina - Famille Olenidae - Genre Triarthrus - Espèces Eatoni, Becki, Rougensis (Fossilguy.com, 2000).
Les Triarthrus ont été découvert durant la période géologique de l'Ordovicien supérieur, mais quelques-uns de ces spécimens ont aussi été découverts durant l'Ordovicien moyen (The Virtual Fossil Museum, 2012). Malgré que ce genre est fortement distribué mondialement, on retrouve principalement ces spécimens à l'intérieur de l'Amérique du Nord, dans le nord de l'Europe ainsi que dans la Scandinavie (Fossilguy.com, 2000). Par contre, certaines espèces de Triarthrus, comme les Triarthrus Becki, ont été retrouvé dans l'État de New-York et à Rome, en plus de la Scandinavie (The Virtual Fossil Museum, 2012). La littérature démontre plusieurs espèces de Triarthrus recensées, soit Eatoni, Becki Green, Rougensis Parks, Canadensis Smith et Spinosus Billings (Fossilguy.com, 2000 ; Tuffnell et Ludvigsen, 1984). Par contre, ces espèces sont toutes éteintes aujourd'hui ; il est impossible de retrouver des Triarthrus vivants sur Terre de nos jours (Tuffnell et Ludvigsen, 1984).
Les ancêtres de toutes les espèces de Triarthrus ne sont pas tous mentionnés, par contre, les Triarthrus Becki Green sont les descendants d'une espèce de trilobite que l'on retrouvait dans la période géologique qu'est le Cambrien, soit les Olenie (The Virtual Fossil Museum, 2012). Ces spécimens ont vécu dans les sols océaniques à proximité des zones déficientes en oxygène ; une zone où l'oxygène est inférieur à la plupart des besoins des organismes (Fossilguy.com, 2000). Ces milieux sont privilégiés puisqu'ils favorisent la fossilisation. En effet, on retrouve des squelettes de Triarthrus préservés dans la pyrite, principalement dans la Formation Frankfort, à l'intérieur de la zone appelée Beecher's Trilobite Bed (Fossilguy.com, 2000).
Cette sorte de trilobite permet de séparer les séquences de schiste argileux dans les couches stratigraphiques du sol puisqu'il s'agit d'un constituant unique de cette faune (Tuffnell et Ludvigsen, 1984). De plus, les différentes espèces ne cohabitent que rarement ; par exemple, les spécimens retrouvés dans la formation Snake Hill et dans le Canajoharie Shale ne sont pas les mêmes que ceux retrouvés dans le Utica Shale et dans la formation de Frankfort (Tuffnell et Ludvigsen, 1984). En effet, il s'agit de deux espèces différentes, le premier groupe est reconnu comme les Triarthrus Becki tandis que le second regroupe les Triarthrus Eatoni (Tuffnell et Ludvigsen, 1984).
Les études affiliées aux Triarthrus sont difficilement trouvables, par contre une étude du Ministère des Ressources Naturelles de la province de l'Ontario a été émis en 1984. Cette étude est située à l'intérieur de la Formation Whitby au sud de l'Ontario. Il s'agit d'un rapport géologique qui rapporte la présence de ces spécimens et qui, de plus, explique les différences entre les différentes espèces de Triarthrus.
Cryptolithus
Les Cryptolithus ont été retrouvés tardivement dans l'Ordovicien supérieur (Fossilmall, s. d.). D'une taille moyenne de 15 mm (FossilMuseum, 2012), ce genre de trilobite a été répertorié entre 505 Ma et 438 Ma (Encyclopaedia Britannica, 2014). Les caractéristiques physiques associées aux Cryptolithus sont semblables à celles des trilobites, avec quelques différences. Tout d'abord, la région associée à la tête est plus large et possède des marges selon un certain modèle établis : deux longues épines sont situées en bordure des marges latérales du trilobite (Encyclopaedia Britannica, 2014). De plus, les Cryptolithus adultes n'ont pas de yeux (Encyclopaedia Britannica, 2014).
Classification
Fillon Arthropoda - Classe Trilobite - Ordre Asaphida - Super Famille Trinucleioidea - Famille Trinucleidae - Genre Cryptolithus - Espèces Bellulus, Tessellatus (Fossilguy.com, 2000).
La majorité des fossiles ont été retrouvé en Europe et en Amérique du Nord durant l'Ordovicien (Encyclopaedia Britannica, 2014). Certaines espèces spécifiques ont été repéré à des endroits précis, tels que les Cryptolithus bellulus qui ont été répertorié au Swatara Gap en Pennsylvanie (Fossil Museum, 2012). Malheureusement, les genres sont complètement éteints aujourd'hui (Encyclopaedia Britannica, 2014). On ne retrouve pratiquement plus de fossiles complet, presque uniquement des fragments (Fossilguy.com, 2000). Pourtant, certaines formations de l'Ordovicien sont préservées dans les bonnes conditions, ce qui laisse des fossiles de trilobites intacts (Fossilguy.com, 2000).
Ayant comme ancêtre les trilobites (Encyclopaedia Britannica, 2014), on les retrouvaient à l'époque dans différentes formations, particulièrement la Formation de Martinburg et la Formation de Kope, qu'on retrouvait principalement au Kentucky, en Indiana et en Ohio (Fossilguy.com, 2000). Leur milieu de vie était principalement les endroits marins.
Les Cryptolithus ont des caractéristiques spécifiques au genre. Tout d'abord, ils sont reconnus pour leur beauté (Fossilguy.com, 2000). Ensuite, ce genre est reconnu pour la longueur de ses épines situées en bordure des marges latérales ; ces dernières sont plus longues que celle des trilobites (Fossilguy.com, 2000). Finalement, son apparence distincte est un excellent marqueur biostratigraphique qui sert à déterminer l'époque ainsi que les roches de l'Ordovicien qui y sont associés (Encyclopaedia Britannica, 2014).
Sowerbyella
Les Sowerbyella sont apparu durant l'Ordovicien. Ils font parti du fillon des Brachiopodes (Cupit, 2014). Il s'agit d'une sorte de champignons qui possède une structure propre à ce genre (Ordovician Atlas, 2014). En effet, les Sowerbyella ont une petite taille, une forme ellipsoïde, des parois autant concaves que convexes ainsi que plusieurs accessoires tels que des dents, une ligne charnière et une plateforme de muscles relevée (Ordovician Atlas, 2014). Il est possible de classer les Sowerbyella selon la taxonomie suivante (Ordovician Atlas, 2014) :
Classification
Fillon Brachiopode - Classe Strophomenata - Ordre Strophomenida - Famille Sowerbyellidae - Genre Sowerbyella (Ordovician Atlas, 2014)
À l'époque de l'Ordovicien, comme aujourd'hui car ces spécimens ne sont pas complètement éteints (MushroomObserver.org, 2010), les Sowerbyella situaient leur habitat en Amérique du Nord, plus spécifiquement dans le Nord-ouest, principalement dans les régions de forêt conifère (Cupit, 2014). Évidemment, certaines espèces s'établissent dans les forêts de feuillus, où les Sowerbyella se trouvent sur les feuilles décomposées, les brindilles ainsi que les débris de bois, souvent dans les secteurs calcaires (MushroomObserver.org, 2010). Dans les forêts de conifères, elles se situent principalement sur les aiguilles décomposées (MushroomObserver.org, 2010). De nos jours, les Sowerbyella sont encore présentes dans les forêts de conifères (MushroomObserver.org, 2010).
On retrouve encore aujourd'hui jusqu'à 14 espèces de Sowerbyella dans la nature, dont les espèces S. Imperialis et S. Rhenana (Péan, 2007). Ces deux espèces ont une couleur jaune-orange et ont une taille entre 2 et 5 cm environ (Péan, 2007). Puis, elles changent de structure et de taille en fonction des années et du climat (Levy, 1993). Il est donc difficile de trouver leurs ancêtres et leurs descendants, par contre plusieurs espèces ressemblent fortement aux Sowerbyella, ce qui permet d'établir un possible lien. Ces espèces sont les Kullervo aff. panderi et les Kullervo aff. punctata (Vinn & Spjeldnaes, 2000). Puis, une autres espèce similaire est répertoriée, soit l'Aleuria aurantia (Ordovician Atlas, 2014). Mais, une espèce est considérée comme l'ancêtre directe des Sowerbyella, soit le Thaerodonta, daté de la fin de l'Edénien (Mitchell & Sweet, 2014). Par contre, les Sowerbyella ont des caractéristiques distinctes. Entre autre, les Sowerbyella comprennent des spores verruqueuses ainsi que des poils naissants « de la couche superficielle d'un pseudo-paren-chyme compact, dans les méats intercellulaires » (Ordovician Atlas, 2014). De plus, on distingue les genres par leur charnière, soit une charnière normale et une charnière pourvue de denticules (Kozlowski, 1929).
Les Sowerbyella ne sont pas utilisées comme marqueurs biostratigraphiques, par contre leur principal ancêtre, les Thaerodonta, a été utilisé comme marqueur dans la province de Red River. Enfin, une multitude de recherches ont été réalisées sur ce genre, autant des mémoires de maîtrise que des rapports paléontologiques et des livres. Les études mettent l'accent sur les différentes espèces de Sowerbyella que l'on retrouvait et retrouve encore aujourd'hui, telle la recherche « Species of Sowerbyella in the British Isles, with validation of Pseudombrophila sect. Nannfeldtiella (Pezizales) » réalisée par Yao et Spooner en 2006. De plus, certaines études ont été réalisées sur des espèces repérées en 1938, comme l'étude de Estafès et Oustrière (2002). Finalement, une étude traitant des brachiopodes, et donc des Sowerbyella, a été rendue disponible en 2000, soit « Treatise on Invertebrate Paleontology ». Cette étude met en perspective les principales caractéristiques des Sowerbyella ainsi que des espèces associées.
Lingula
Le genre Lingula fait partie de la classe Lingulata des Brachiopodes (embranchement). La taille de la coquille du genre Lingula varie de 5 à 6 cm et le pédicule peut varier de 10 à 15 cm. Sa coquille est formée de phosphore organique ce qui prouve l’aspect primitif du genre (Natural History Museum, uk, 2014). Elle est de forme allongée et ovale, elle est aussi faiblement biconvexe et très peu minéralisée (Natural History Museum, uk, 2014). Comme pour une majeure partie des Brachiopodes, les Lingula sont aveugles et peu mobile (Paleo.db, 2014).
Classification
Fillon Brachiopodes - Classe Lingulata - Ordre Lingulida - Super Famille Linguloidea - Famille Lingulidae - Genre Lingula - Espèce Lingula sp., briseis, scutum, riciniformis, prolixa, elongata, huronensis, progne (Paelo.db, 2014).
On retrouve le genre Lingula du Quaternaire à aujourd’hui sur tous les continents. Sa présence durant l’Ordovicien est très importante au Canada et aux États-Unis, elle est moindre en Argentine, Australie, Bolivie, Chine, France, Norvège, République Tchèque, Suède et Venezuela (paleo.db, 2014). On les retrouve au Canada dans la Formation Whitby au sud de l’Ontario (paleo.db, 2014).
Le genre Lingula peuple le milieu océanique, il est présent entre 16 et 72 m de profondeur aussi bien dans les zones intertidale que dans des estuaires, deltas et des zones encore plus éloignées de la côte (eol.org, 2014). Le genre Lingula est l’un des genres les plus anciens des brachiopodes, il apparaît pour la première fois au Quaternaire (513 Ma) et est encore représenté aujourd’hui. C’est principalement l’espèce Lingula anatina que l’on retrouve actuellement. On la retrouve vivante principalement proche des côtes de la Chine, du Japon, de l’Australie et de l’Afrique du Nord-Ouest. Les fossiles, eux, sont répartient sur une étendue plus importante. Encore présent aujourd’hui, on retrouve aussi les espèces rostrum, reevei, translucida, parva, jaspidea, ungius et adamsi. La distinction entre Lingula et ses taxon soeurs ce fait principalement dans la formation de la coquille, Lingula et les autres genres de la famille Lingulidae sont constitués de phosphore organique alors que beaucoup d’autres espèces et genres de l’Ordovicien sont constituées de carbonates de calcium (paleo.db, 2014). L’étendue temporelle et la forme de la coquille (poids, longueur, largeur et formes des stries) permettent de distinguer Lingula et les autres genres de la famille Lingulidae (Biernat G et al., 1993). Aussi, les fossiles de Lingula permettent les datations des strates et des analyses biostratigraphiques (paleo.db, 2014).
Pseudogygites
Le genre Pseudogygites fait partie de la classe des Trilobites de l’embranchement des Arthropodes. Il peut atteindre 25 cm en longueur et 10 cm en largeur. La vision des Pseudogygites, comme pour la plupart des Trilobites, est bien développée. Des quatre espèces, latimarginatus est la plus connue, elle même n’ayant que très peu d’études à son compte (Ludvigsen R, 1979). « The Ordovician trilobite 'Pseudogygites' Kobayashi in Eastern and Arctic North America » de Rolf Ludvigsen sortie en 1979 est l’un des seul document disponible présentant le genre dans son intégralité.
Classification
Fillon Arthropode - Classe Trilobite - Sous-classe Libristoma - Ordre Asaphida - Famille Asaphidae - Genre Pseudogygites - Espèce latimarginatus, hudsoni, akpatokensis, arcticus (paleo.db, 2014).
Ce genre est seulement retrouvé au Canada et dans l’état de New-York durant l’Ordovicien. On les retrouve au Canada dans la Formation Whitby au sud de l’Ontario (paleo.db, 2014). Le milieu de vie du Pseudogygites est océanique, dans les milieux carbonatés des fonds marins (paleo.db, 2014). Le genre est aujourd’hui éteint, il a été présent durant l’Ordovicien supérieur de 452.0 à 443.7 Ma avant nos jours (paleo.db, 2014). L’extinction du genre coïncide avec l’extinction de masse de la fin de l’Ordovicien. Le genre Pseudogygites est extrêmement proche du genre Isotelus. Les formes jeunes des deux genres ont beaucoup de similarité (Ludvigsen R, 1979). Il est probablement, lui même, dérivé de l’espèce Isotelus gigas selon Ludvigsen (Ludvigsen R, 1979).
Palaeophyllum
Ce genre fait partie de la classe Anthozoa de l’embranchement des Cnidaria. Les espèces de ce genre sont aveugles et stationnaires (paleobio.db, 2014). Elles sont présentes dans des milieux d’eaux peu profondes (lagon) et principalement dans des récifs et résident sur le fond par attachement (paleo.db, 2014). La classe Anthozoa est encore présente aujourd’hui, où elle forme le milieu des coraux et des anémones de mers (eol.org, 2014). Le genre Palaeophyllum était formé de coraux solitaire en forme de cornes. La classe Rugosa étant totalement disparu depuis le Permien, le genre est lui aussi sans descendance (eol.org, 2014). Les fossiles retrouvés peuvent mesurer de 2,5 mm à 175 mm (Webby B., 1972).
Classification
Fillon Cnidaria - Classe Anthozoa - Sous-classe Rugosa - Ordre Stauriida - Famille Stauriidae - Genre Palaeophyllum - Espèce pasense, stokesi, vaurealensis, clion (Paleo.db, 2014).
On le retrouve sur tous les continents, du Silurien au Whiterockian (488.3 à 418.7 Ma). Durant l’Ordovicien, on le retrouve énormément au Canada, mais il est aussi présent en Australie, en Chine, en Mongolie, en Norvège, en Russie et aux États-Unis (Paleo.db, 2014). Au Canada, c’est au niveau de la formation d’Ellis Bay (Québec) et de la formation du lac Aberdeen (Ontario) qu’il est le plus communément retrouvé (Paleo.db, 2014). L’utilisation des fossiles de Palaeophyllum est dédiée à l’analyses taxinomique et biostratigraphique des milieux (Paleo.db, 2014)